Le nigérian Qudus Onikeku est un homme de scène dont
le corps prend pleinement la parole. Il danse comme s’il était en
transe. Son énergie est impressionnante.
Dans My exile is in my head, il s’inspire de l’oeuvre
de l’écrivain, poète et dramaturge nigérian Wole Soyinka qui témoigne
de ses années d’emprisonnement dans L’homme est mort,
publié en 1972. Cette lecture résonne chez Qudus Onikeku comme la
marque de l’exil et du combat contre l’oppression politique. Accompagné
sur scène par un guitariste, il plonge au milieu d’images vidéo qui
glissent sur le sol. Par une expressivité et une énergie fulgurantes, il
nous parle de son « chez lui », de son « home », de la terre qui l’a
vu naître et qu’il a dû quitter. Il danse toute cette force que l’exil
lui donne en retour.
Contorsions et équilibres, souplesse et fluidité,
assauts et tumultes : tout son corps exulte de la rage qu’il ne peut
contenir.« Ce que j’ai perdu, c’est un
foyer, et je sais à quoi ressemble mon foyer, un lieu qu’on ne peut
quitter sans abandonner définitivement une partie de soi qui s’arrête à
l’instant du départ. Peut être serais-je jusqu’à la fin de ma vie à la
recherche de ce foyer perdu au Nigeria. Pour l’heure, je suis un
vagabond, qui chante à la frontière des différentes cultures. Le
sentiment d’être partout étranger nourrit mon art...» Ce
spectacle a reçu les honneurs du festival Danse Afrique Danse 2010 en
remportant le premier prix de la catégorie solo. Il sera suivi de la
projection du film documentaire Do we need cola cola to dance ?,
un carnet de voyages dans plusieurs pays d’Afrique où Qudus Onikeku et
sa partenaire font l’expérience de performances dansées en plein air,
suscitant des réactions étonnantes et des échanges drôles et émouvants.
suivi de Do we need cola cola to dance ?
compagnie YK Projects
jeudi 16 février à 20h30
durée 1h40 avec entracte
tarifs : normal 20 € - réduit 15€ + tarifs abonnés et groupes
http://www.larcscenenationale.fr/spectacles/my_exile.html
http://www.larcscenenationale.fr/spectacles/my_exile.html
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